J7 : retour sur la Nationale 7
Parcours : Hólmavík - Reykjavik
Distance : 240 km
C’est une étape de transition aujourd’hui, retour à Reykjavik avant de commencer la deuxième semaine de mon périple. Et le chemin est long, je ne traîne donc pas, d’autant que j’aimerais me promener un peu en arrivant le soir.
L’intérieur des terres dans ce coin là est moins intéressant, même si on est toujours surpris de découvrir par endroits au bord de la route des recoins où l’eau apporte la vie et les couleurs au milieu du désert, et où la neige éternelle se prélasse au soleil, narguant les principes de la physique.
Le blanc au fond, c’est de la neige.
Je rejoins bientôt la route N°1, celle qui fait le tour de l’île, et le contraste est frappant avec les petites routes sur lesquelles je circule depuis plusieurs jours. Pas au niveau de la qualité de la route non, car hormis les routes en graviers les autres petites routes sont bien asphaltées, mais au niveau du nombre de voitures que je croise. C’est le jour et la nuit, et on se croirait par moment sur la Nationale 7. En effet, faire le tour de l’Islande via la route N°1 est le trajet le plus couru pour les voyageurs, tandis que les Westfjords, région d’où je viens, n’attire que 5% des touristes. Finis les lieux à visiter tout seul, finies les routes où on peut s’arrêter en plein milieu sans gêner personne. Espérons que je pourrais retrouver un peu de ce calme plus avant dans le voyage.
Je m’arrête un instant pour gravir un autre joli cratère, celui du volcan Grábrók, et pour admirer son petit voisin qui a été transformé un temps en carrière mais qui reste parfaitement découpé. C’est toujours aussi fascinant de voir à quel point ces cratères sortent de terre au milieu de nulle part.
Qui pourrait croire qu’un grand centre hôtelier se trouve à 100 mètres de là ?
Après quelques courses à Reykjavik et notamment l’achat pour dépannage d’une carte mémoire (35€ les 16Go), je me promène un peu à la découverte d’autres quartiers ignorés le premier jour. Je passe notamment à côté du cimetière, qui est formé d’un enchevêtrement anarchique de sentiers, de pierres tombales et d’arbres, qui dégage une atmosphère étrange. Il est malheureusement fermé à l’heure qu’il est, et je ne peux l’observer que par-dessus l’enceinte.
Je suis sûr que c’est un spot couru chez les elfes.
Et dans la foulée, je découvre le lac qui s’étend au centre de la ville, loin de l’animation du port.
Encore un lieu propre à l’apaisement.
Les moutons du jour :
Prends garde voyageur, les moutons t’observent. Partout.