J1 : le barbecue poissoneux
Parcours : Keflavik - Reykjavik
Distance : 50 km
L’avion survole un morceau de terre aride et noire, où s’enchaînent les petites bosses, les creux et les flaques plus ou moins grandes. Mais de constructions humaines il n’en est nulle trace. Seule en point de fuite au loin, la mer qui s’écrase contre les roches découpées par les flots, et le désert noir laisse sa place au désert bleu. Les deux heures de décalage horaire me feront arriver à peine une heure après être parti, et une fois la voiture récupérée et le check-in dans mon hébergement terminé, il est encore temps de partir à la découverte de Reykjavik, qui ne sera pour moi qu’une très courte étape dans mon périple.
Alors premier constat, ça sent le sapin le poisson. On a l’impression que toute la ville est invitée à un barbecue géant avec du poisson. Mais en fait non, c’est simplement une odeur résiduelle à laquelle on s’habitue très vite, et qui ouvre grandement l’appétit.
Le centre ville n’est pas très étendu, et on peut se balader facilement à pied. À commencer par sa cathédrale 100% en béton, on se croirait au Havre (si si, rappelez-vous)
Cathédrale de Reykjavik
On remarque assez vite une chose d’ailleurs, c’est l’absence de bâtiments anciens. Ceci est lié au fait que l’Islande a longtemps été une terre d’agriculteurs et de pêcheurs, regroupée en petits villages, et que l’exode rural s’est fait très vite et assez tardivement. Au début du XXème siècle, Reykjavik était la seule ville du pays, et ne comptait que 6000 habitants (contre 120000 aujourd’hui).
La plupart des bâtiments sont en tôle ou en bois, de taille assez modeste, à l’exception de quelques grands hôtels modernes près du port. Non loin de là justement, se dresse un bâtiment rutilant à l’architecture atypique qui se trouve être le centre de conférence Harpa, qui comprend entre autres un opéra, des salles de spectacle ou encore des boutiques.
Notez comment chaque carreau est différent
Le temps est au soleil, et il fait bon se promener le nez à l’air. La baie est remplie de petits voiliers qui profitent paisiblement de la faible bise et du crépuscule qui ne vient jamais.
Un voilier dans la baie