J6 : Dans les airs

La Corse Puis Le Belem
14 septembre 2018

Parcours : Cargèse - Galeria
Distance : 180 km

Panorama
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Le golfe de Porto

Le golfe de Porto

Beaucoup de route aujourd’hui encore, la faute à une connaissance géographique limitée de la Corse, et à un vol en parapente à l’autre bout du monde. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas une route anodine puisqu’au nord de Piana la route côtière traverse une zone, les calanches, où la montagne est découpée complètement, abruptement, et laisse apparaître une roche rose qui tire sur le rouge brique par endroits. La chaussée et le parapet de la même couleur qui serpente dans ce massif contribue à nous plonger dans cette atmosphère lumineuse et un peu irréelle.

Malgré les lacets et les resserrements, il y a tout de même des conducteurs de bus assez fous pour s’engager là-dedans, ce qui provoque immanquablement des énormes bouchons, forçant tout le monde à reculer jusqu’à permettre le croisement, en évitant au passage les nombreux touristes navigants à pieds entre les vagues de voitures pour prendre photo sur photo, moi le premier.

Les Calanches de Piana Les Calanches de Piana

Le vol d’initiation se fait en tandem avec un moniteur de 85 kg accroché dans le dos. Nous sommes sur les hauteurs de Corbara, le temps est magnifique et le vent idéal, si bien qu’en deux pas d’élan nos pieds quittent le seul, et tout naturellement on se retrouve assis pépère dans les airs, à regarder les gens se baigner dans leur piscine privée.

Nous volons avec un autre tandem, ainsi qu’un milan qui s’est pris d’affection pour nous et qui suit les mêmes trajectoires que l’autre voile, quelques mètres derrière elle. Le vent nous porte solidement, et nous permet même de remonter au-dessus de notre point de départ. Absolument aucun vertige, par contre dans les virages un peu serrés et les décrochages, l’estomac n’est pas au mieux. Je n’avais pas anticipé cela, et pourtant il n’y a rien d’illogique. Si l’on s’affranchit de beaucoup de choses en quittant le sol, on est toujours soumis à la gravité. Tiens d’ailleurs je m’interroge, si on va plus haut encore, en impesanteur dans l’ISS par exemple, est-on susceptible de souffrir du mal de mer même sans cette sensation de gravité pour nous remuer le ventre ?

Le vol se poursuit loin au-dessus des eaux turquoises d’Algajola dans un paysage de carte postale. Nous nous éloignons même de la côte d’environ 200 mètres avant de revenir, et après quelques tours encore nous nous posons en plein milieu de la plage de Ghjunchitu sous l’œil ébahi des baigneurs.

Et toujours ces petites routes qui serpentent sur les hauteurs. Qui vient en Corse sans conduire ou se faire conduire jusqu’à se perdre dans les méandres étroits de la montagne corse rate quelque chose. D’ailleurs certaines routes sont fermées quelques jours dans l’année pour cause de courses automobiles !

Photos
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