J8 : le début de la fin du périple

Où je suis le seul à ne pas comprendre ce qui se passe.

De Brest À Édimbourg
15 août 2017

Parcours : Birmingham - Édimbourg
Distance : 330 miles (531 km)

La quantité de bâtiments en brique est impressionnante. Je trouvais déjà qu’à Plymouth il y en avait beaucoup, mais ici c’est encore plus visible. Il y a également plusieurs quartiers avec des maisons identiques sur des rues entières, mais comme il y a plus de diversité entre les quartiers et que la ville est plus grande, c’est moins frappant qu’à Plymouth.

Briques. Briques.

Se promener à pied permet de prendre conscience des particularités de la géographie urbaine qui pourraient nous échapper en voyageant à une autre échelle. Et à Birmingham on peut notamment constater qu’il y a une zone relativement importante et proche du centre qui est remplie de parkings, simples terrains grillagés ou constructions sur plusieurs étages. Chacun placardant sur d’énormes affiches ses tarifs, qui grimpent à mesure qu’on se rapproche du centre. En effet sans métro et avec une seule ligne de tram, les transports en commun ne sont pas des plus développés, et les travailleurs banlieusards n’ont d’autres choix que de laisser leur voiture chaque jour dans ces parkings.

Un des nombreux parkings proche du centre Un des nombreux parkings proche du centre

Je traverse un petit quartier chinois, puis me laisse envahir par l’effervescence du centre ville sans quitter pour autant mon pas de sénateur qui me conduit finalement jusqu’au quartier des bijoutiers. On y vend et on y achète de l’or et des diamants à tous les coins de rues. Puis je flâne, et tombe (pas si involontairement que ça) sur le cimetière Brookfields juste à côté. C’est un cimetière à moitié abandonné et dont certaines tombes (les plus récentes datent du début du XXème siècle) ont été excavées pour en récupérer le sable. Et leurs ossements ont été déplacés dans des catacombes. Il y a toujours une ambiance particulière qui se dégage de ce type de lieu, et c’est d’autant plus vrai ici où des pierres tombales sont à terre, où la nature et le temps ont repris le dessus. C’est un lieu coupé totalement de la ville et pourtant ouvert aux 4 vents, accessible par ces mêmes rues où s’échangent des bagues à plusieurs milliers de pounds pièce.

Le soleil est déjà haut dans le ciel (on sent bien l’heure de différence avec la France), et dans ce quartier éclairé on peut s’allonger un instant pour en profiter au mieux en attendant le train. C’est un beau soleil, mais la température ne dépasse pas les 20° en ce mois d’août.

Après les 3h30 de train hier, c’est 5h qui m’attendent aujourd’hui. Direction Édimbourg et l’Écosse ! La voie passe de l’ouest à l’est de l’Angleterre, virant vers Leeds et York. Sur la dernière partie du parcours, après Newcastle, le train suit la côte de la mer du Nord sur de nombreux kilomètres. De quoi rêver à nouveau sur cet horizon infini.

Et là aussi, dès la sortie de la gare, il suffit de quelques minutes pour comprendre la ville. Durant 3 semaines chaque année au mois d’août, Édimbourg est un fourmillement de vie. Détail que j’avais omis. Le [Fringe Festival] (https://fr.wikipedia.org/wiki/Edinburgh_Festival_Fringe) est un festival de spectacle vivant et de musique. C’est le plus grand festival de ce type au monde, et il est effectivement difficile de passer à côté une fois sur place, tant la ville grouille de monde. Il n’est pas une rue sans un pub, un théâtre ou un musée qui accueille un événement, il n’est pas une rue sans une personne qui vous aborde pour faire la promotion d’un spectacle.

Tout cela donne des airs de festivals d’Avignon, en beaucoup plus grand. Mais c’est un peu trop pour moi après ma journée de voyage, je verrai ça à la fin de mon périple quand mon chemin repassera par Édimbourg.

Du bref aperçu que j’ai eu, et de par l’âge et la densité des bâtiments dans ce quartier du centre, on sent aussi une ville très chargée d’histoire.

Photos
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