J16 : back to Èd em bro

Où je comprends d'où viennent les oranges.

De Brest À Édimbourg
23 août 2017

Parcours : Stirling - Édimbourg
Distance : 37 miles (60 km)

Visite matinale au château de Stirling, résidence du Roi d’Écosse lorsque le pays était indépendant. La ville elle-même est sur un rocher, et le château se trouve sur le point le plus haut. Il est largement plus grand (c’est un château royal après tout, il faut bien que ça pète un peu) et aussi mieux concervé que les autres visités précédemment. Ou en tous cas mieux rénové. On peut découvrir les salons du Roy et de la Reine, animés par quelques personnages en costume qui vous donnent du “My Lord” quand ils vous croisent au détour d’un couloir. Mais le plus impressionnant est le hall principal du château. Il occupe un bâtiment entier, avec une hauteur sous plafond digne d’une grande église. Oui oui, il fallait que ça pète un peu. Et là encore, vous prend l’envie de vivre quelques heures dans cette salle par un soir de grande fête. Il faut dire qu’ils savaient s’amuser à l’époque. Par exemple pour le baptême de son fils en 1594, James VI fit organiser une grande fête où les centaines d’invités assistèrent amusés à l’arrivée d’un vrai bateau au milieu de la salle. Il mesurait 5 mètres de long, équipé de ses voiles et de ses canons, et était placé sur des roulettes pour être introduit au milieu des tables au moment de servir les plats de poissons. Oui oui, ils ont pris un vrai bâteau de 5 mètres de long pour faire le service.

The great Hall The great Hall

Un dernier tour dans la ville avant de partir, je crois que je l’aime vraiment beaucoup. Des petits bâtiments anciens, des rues larges et dégagées, certaines sinueuses qui suivent les pentes du terrain. L’église et le grand cimetière, et le poids de l’Histoire qu’on sent dans chaque façade. Puis c’est le retour à Édimbourg, dont j’ai presque compris la prononciation dans l’accent local : “Èd em bro”. Je laisse la voiture après 1098 miles à rouler du mauvais côté de la route par les chemins écossais.

Le Fringe Festival bat toujours son plein, il s’étale pratiquement sur tout le mois d’août. La ville est toujours en fête, les affiches publicitaires remplissent l’espace, les petits artistes font leur promotion eux-mêmes devant le pub où ils seront ce soir, les plus gros envoient la cavalerie dans les rues commerçantes. Je retombe sur le surprenant magicien vu il y a une semaine. Son show est identique aux mots près. Cela me permet de me concentrer sur ces oranges qui apparaissent par enchantement dans les gobelets. Il fait preuve d’une habileté extrême. Et même en arrivant à voir un début d’indice de comment il s’y prend, cela n’en reste pas moins toujours très impressionnant, d’autant que le clou du spectacle m’est toujours mystérieux (un melon qui sort de nulle part dans son chapeau). Pour ma part je choisis une pièce de théâtre, mais c’était probablement placer la barre un peu trop haute car le niveau d’anglais nécessaire à la compréhension globale est tout autre par rapport aux discussions quotidiennes.

Soleil couchant sur Édimbourg Soleil couchant sur Édimbourg

Je me perds une dernière fois dans la ville, pour y découvrir les escaliers cachés qui relient les grandes artères. Les “close” que ça s’appelle. Au vu du faible éclairage cela pourrait sembler à des coupe-gorges, mais il n’en est rien. Peut-être est-ce l’ambiance de fête qui ôte tout a priori, ou peut-être est-ce l’atmosphère mystérieuse qui se dégage naturellement de ces passes.

Devant le château se trouvent d’immenses installations métalliques, qui ne sont autres que des gradins. Il y en effet un autre festival qui se déroule en même temps que le Fringe Festival. Il s’agit du Royal Edinburg Military Tatoo, qui est une parade de fanfares militaires (et non un défilé de parachutistes écossais tatoués). Sur leur site internet, ils présentent cela comment n’étant pas moins que “The greatest show on earth”. Je n’aurais pas l’occasion de m’y rendre pour le vérifier, mais cela semble être une institution ici.

Photos
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